Comment fonctionne une Micro-Station ?

Le principe de base

L’efficacité du système d’assainissement repose sur l’envoi d’air dans le bassin d’aération de la microstation à l’aide d’un compresseur situé dans le double couvercle. Ce compresseur est commandé par une horloge, qui lui indique les temps d’aération, et les temps de repos. Le principe est donc d’apporter de l’oxygène dans l’eau. Les bactéries de type « aérobie » (qui ne vivent qu’en présence d’oxygène) vont pouvoir s’y développer et se multiplier fortement.

 Pour se nourrir, elles vont consommer 95 à 97% des matières organiques entrantes. Tout ceci se fait sans bruit et sans odeurs. Ces bactéries dites aérobies sont exactement le contraire de celles des fosses septiques qui sont de type « anaérobie ». Les bactéries anaérobies vivent sans oxygène. La différence se trouve au niveau du résultat et des odeurs. Les bactéries anaérobies ne peuvent digérer que 30% des matières organiques entrantes. Elles génèrent des gaz lourds (méthane, soufre) qui provoquent des odeurs et dégradent les fosses en béton. Ces gaz doivent donc être évacués par la ventilation mise sur le toit de la maison.

Dans le cas de certaines microstations, la ventilation sur le toit de la maison n’est donc pas nécessaire puisque il n’y a pas d’odeurs à évacuer.

Le Bassin d’aération

Il fonctionne suivant le principe des vases communicants. Quand 1 litre d’eau usée entre, 1 autre litre est poussé vers le clarificateur. L’horloge qui pilote le compresseur programme ¼ d’heure d’aération, et ¼ d’heure de repos. Cet équilibre optimise le développement des bactéries aérobies dans la microstation.

Le Clarificateur

On l’appelle aussi clarificateur / décanteur. C’est une zone calme par opposition au bassin d’aération où les eaux sont activées par les envois d’air. Les eaux qui arrivent au clarificateur ne sont pas encore suffisamment épurées. Elles vont donc se clarifier en décantant doucement vers le fond de ce clarificateur. Les boues ainsi décantées seront ensuite renvoyées vers le bassin d’aération pour y être re‐épurées. C’est la pompe de recirculation posée au fond du clarificateur/décanteur qui va le faire. Elle est programmée pour travailler 30 secondes par ¼ d’heure.

Les eaux rejetées

Les eaux rejetées après plusieurs cycles d’épuration sortent en remontant derrière la cloison de sortie (appelée cloison siphoïde). L’avantage de faire remonter les eaux derrière la cloison est que cela permet de provoquer une nouvelle séparation des matières en suspension. Ces matières ont du mal à remonter le conduit et retombent dans le clarificateur. Ce système simple finalise le travail de la microstation. Le rejet de sortie correspond aux normes demandées par l’agrément ministériel soit moins de 30 mg/litre en D.B.O.5 (Demande Biochimique en Oxygène) et M.E.S. Matières En Suspension.

L’installation sur votre terrain

Puits de décompression / Piézomètre 

Selon la nature du sol, et surtout selon la présence ou non d’une nappe phréatique, l’entreprise de TP pourra proposer la mise en place d’un tube de décompression/piézomètre. Cette option pourra compléter les besoins en béton, sable… Intérêt du puits de décompression : La pression de l’eau de la nappe est évacuée dans le tube, ce qui limite les risques de soulèvement de la microstation.

Effet piézomètre : Le tube permet de mesurer la hauteur d’eau de la nappe.

Regards entrée‐sortie / regards de tringlage 

En entrée de microstation, un regard béton n’est pas nécessaire. Cependant, selon la configuration des lieux, un regard de tringlage en PVC sur le tuyau de 100 mm pourra être installé.

En sortie de microstation, le regard béton pour la prise d’échantillon n’est pas nécessaire puisque l’échantillon de contrôle se prend à l’intérieur de la microstation. Cependant un regard de tringlage de sortie de station peut être considéré comme nécessaire par l’entreprise de TP.

Rehausses possibles 

Le Fil d’eau d’entrée de la micro-station se situe à 40 cm sous le niveau du couvercle. Une rehausse peut être nécessaire, surtout en chantier de rénovation quand la sortie des eaux usées de la maison est profonde. Les rehausses disponibles vont de 20 à 40 cm de hauteur. Ceci permet d’éviter les pompes de relevage en entrée de station.

Pompe de relevage intégrée en sortie

Il peut y avoir besoin d’une pompe de relevage en sortie, surtout s’il a fallu poser une rehausse. Pour simplifier le travail du TP, et limiter les coûts de mise en place, un modèle de microstation d’épuration avec pompe de relevage incorporée en sortie existe. L’avantage est que l’ensemble reste en monobloc. Tout est assemblé et pré‐câblé en usine. La pose est donc rapide et sécurisée.

Hauteur du couvercle sur le terrain

Le couvercle de la microstation doit dépasser le niveau du sol de quelques cm pour favoriser l’entrée d’air pour le compresseur, et éviter les infiltrations d’eau parasites pendant les orages notamment. Ce couvercle est solide et antidérapant. On peut marcher dessus, y poser des fleurs ou autres éléments de décoration.

Installation sous chaussée

Les microstations peuvent être installées sous un parking ou sous des voies de circulation. La trappe de visite correspondant au gabarit du couvercle devra être prévue dans la structure béton.

Installation dans nappe phréatique

La microstation est agréée pour être installée en terrain avec nappe phréatique permanente ou temporaire.

Clapet anti‐retour : Dans le cas d’un rejet au fossé, l’entreprise de TP peut recommander un clapet anti‐retour contre les risques de visite des rongeurs par exemple.

Mise en service de la microstation (par qui ? Quand ? Comment ?) et démarrage de l’activité biologique.

La pose de la microstation par l’entreprise de TP peut se faire sitôt l’accord du Spanc. L’entreprise de TP prévient le Spanc pour le contrôle lors de la mise en place. L’entreprise d’assainissement ou de TP réceptionne la microstation et fait la mise en service avec le démarrage des garanties (décennale sur la cuve et 12 mois sur l’électromécanique). Le branchement électrique est finalisé aussitôt.

Rappel :  Une entreprise sérieuse ne réceptionnera que des microstations préalablement acceptées par le Spanc.

Le démarrage de l’activité biologique

Le démarrage est d’autant plus rapide qu’il y a de la matière dans la microstation. Le plus simple est de ne pas mettre en marche les 15 premiers jours suivant son branchement. Elle fonctionnera donc comme une fosse septique durant cette période. Dès la mise en marche du programme d’aération, une activité biologique stable et durable se mettra en place sous quelques jours.

Procédure qualité / Suivi de la microstation :

Phase 1 : Mise en marche de la microstation

Phase 2 : Visite du 100ème jour. L’objectif est de vérifier que l’activité biologique est solidement installée, et quel’usager a bien compris les bases de son utilisation.

Phase 3 : Après les 12 mois de la période de garantie, le contrat d’entretien peut démarrer. Ce contrat est fortement conseillé. Il permet à l’usager de bénéficier notamment de la garantie sur la qualité des rejets de la microstation. A chaque visite du contrat, l’entreprise d’assainissement établira un compte rendu qui sera laissé à l’usager. Ce compte‐rendu pourra être envoyé au Spanc.

L’utilisation de la micro-station d’épuration individuelle

Consommation électrique

La consommation annuelle est de 23€ à 35 € selon les réglages de la microstation. Les réglages sont adaptés au nombre d’habitants de la maison.

Les vidanges

Cadre général : Si les bactéries sont capables de dégrader 95 à 97% des matières entrantes, les 3 à 5% restantes vont s’accumuler dans le bassin d’aération de la microstation. Il faudra donc les vidanger.

Vidanger quoi ?

Seulement le bassin d’aération de 1.5 m3. (Par définition le clarificateur ne contient pas de boues). Ne pas tout vider. Il est bon de laisser 20 à 50 litres pour faciliter le redémarrage  biologique instantané de la microstation.

Quand vidanger ‐ Rythme des vidanges

Attention, il ne faut pas vidanger trop souvent. Il faut laisser suffisamment de boues dans le bassin d’aération pour son parfait fonctionnement. Par excès de précaution, le ministère conseille de vidanger quand le test indique 30% de boues. Nous savons qu’une microstation normalement entretenue fonctionne très bien jusque 90 à 95% de boues. Pour une famille de 4 personnes, la vidange de la microstation sera donc à effectuer tous les 3 ans environ.

Mesure du niveau de boues : Test DT 30 (Test de Décantation de 30 minutes).

Faire le test de décantation sur 30 minutes avec un récipient transparent (type bouteille d’eau). Il suffit de prendre un échantillon de boues quand le bassin d’aération est en période d’activité, et de laisser reposer pendant 30 minutes. (Mettre 25% de boues + 75% d’eau du robinet pour obtenir une décantation représentative).

En cas d’absence :

• Si vous avez pour habitude de ne pas couper le compteur d’électricité en partant (parce que vous avez un congélateur par exemple), laissez fonctionner la microstation. Pendant ce temps, les bactéries vont continuer leur travail, et réduire le niveau de boues restantes.
• Si vous préférez couper le compteur, la microstation ne sera plus oxygénée et va se mettre en fonctionnement type « fosse septique ». Elle redémarrera facilement à votre retour, quel que soit votre temps d’absence.

Fonctionnement en sous‐charge :

Pour obtenir l’agrément ministériel, la microstation est testée pendant 44 semaines. Ces 44 semaines sont divisées en plusieurs périodes qui évaluent l’efficacité de la microstation. Elle est sollicitée à 100% de son potentiel, ou à 200%, ou à 50%. Les réglages de la microstation sont donc établis pour une charge polluante moyenne à forte. Dans la série de tests, il n’y a pas de périodes de tests en forte sous charge (Exemple : 80 litres/jour, ce qui équivaut à 1’habitant réel).

Par expérience, on sait que plus le volume d’eaux usées en entrée est faible, et meilleurs sont les résultats en sortie. Ceci s’explique par un temps de séjour des eaux usées beaucoup plus long qui permet aux bactéries de mieux dégrader les matières entrantes. Dans ce cas, des réglages spécifiques de la microstation sont nécessaires. La visite des 100 jours et le contrat de maintenance permettront d’adapter les réglages à chaque habitation.

Consignes d’utilisation :

Les microstations sont conçues pour digérer les matières organiques, et seulement les matières organiques. Ce sont les bactéries qui font le travail. Tout ce qui gêne l’activité des bactéries est à éviter.

A éviter à dose massive :

Les produits bactéricides ou bactériostatiques, les lessives en poudre (préférer les lessives liquides), le sel, les huiles ou graisses, l’eau de javel. Il est à noter que l’eau de javel à « dose ménagère » ne pose pas de problème.

Les interdits :

Les hydrocarbures et dérivés (essence, gasoil, …), les caoutchoucs (préservatifs), les solvants et peintures, les soudes caustiques et débouche évier, les serviettes hygiéniques, lingettes…même dites biodégradables, les cailloux et gravats, les matières non biodégradables ou volumineuses.

Les questions fréquentes

Combien de temps pour installer et mettre en service une microstation ?

L’installation et la mise en route de la microstation est simple. Dans la majorité des cas, en une journée le travail d’installation de votre microstation est terminé. Prévoir une journée supplémentaire en cas de lit d’infiltration si le rejet des eaux usées au fossé est refusé par l’administration.

Combien de place dois-je prévoir dans le jardin pour ma microstation ?

Les dimensions de la microstation varient en fonction de la taille et du nombre d’EH. Mais comptez environ 2m² à 3m².

Votre microstation pourra même être placée dans des terrains étroits ou peu accessibles.

Que dois-je faire pour l’entretien de la microstation,  A quelle fréquence a lieu l’entretien, prix de l’entretien ?

Le contrat de maintenance de la microstation est fortement recommandé par les ministères, les Spancs et les Bureaux d’Etudes. En plus d’un entretien de qualité pour votre microstation, il vous garantit aussi un rejet de qualité conforme à la législation en vigueur. Dans le cas de L’entreprise d’Assainissement, pour une visite par an,  le contrat de base couvre les pièces, les déplacements et la main d’œuvre pour environ 100€/120€ /an. Après chaque visite, le technicien établit un compte rendu sur la microstation, qui est transmis au Spanc.

La microstation est-elle garantie ?

Dans la microstation, la cuve en résine de polyester armé est garantie 10 ans. L’électromécanique de la microstation est garantie 12 mois.

Si je reçois du monde, ou si j’héberge des amis, la microstation gère t-elle les arrivées d’eau supplémentaires ?

La microstation est prévue pour X personnes à temps plein à la maison, avec une consommation de 150 litres d’eau par personne et par jour. L’administration a pris une grosse marge de sécurité puisque en réalité et en moyenne, chaque personne ne consomme que 80 à 100 litres d’eau par jour. De plus, la microstation a été testée et validée à 200% de son potentiel soit 2 x X personnes à 150 litres/jour.

Il est donc plus que possible d’envisager l’assainissement d’eaux usées supplémentaires sans problèmes. La microstation a été conçue et validée dans ce sens.

La microstation est-elle silencieuse ?

Votre microstation ne risque pas d’occasionner de gêne à ce niveau. Le bruit émis par le compresseur est comparable à celui d’un réfrigérateur, soit 36 décibels. La microstation est donc discrète.

La microstation dégage t-elle des odeurs comme une fosse septique ?

Dans le cas des systèmes d’assainissement  ou de traitement des eaux usées avec fosse septique, il y a dégagement de mauvaises odeurs suite à la fermentation des eaux usées provoquées par les bactéries « anaérobies ». Ces mauvaises odeurs sont dégagées par une ventilation placée sur le toit de l’habitation.

Dans le cas des microstations d’épuration à « Boues activées » les eaux usées à assainir qui entrent dans la microstation sont oxygénées  dès leur arrivée. Les bactéries « aérobies » peuvent donc se développer  rapidement sans être perturbées par les bactéries « anaérobies » qui sont elles-mêmes productrices de mauvaises odeurs. Il n’y a donc pas besoin de ventilation sur le toit en ce qui concerne l’assainissement à travers la microstation d’épuration.

Ai-je besoin d’un bac à graisse pour ma microstation ?

Dans le cas du DTU 64-1, il est recommandé de poser un bac à graisse quand le système de traitement des eaux usées est situé à plus de 10 mètres de l’habitation. Ceci peut éviter que les graisses ne se figent dans les tuyaux, et ne les colmatent. Nous conseillons de respecter cette règle si votre microstation est concernée. Cependant pour le bon développement des bactéries à l’intérieur du bassin d’aération, il est préférable que ces graisses ménagères aillent à la microstation. La production réelle de boues sera diminuée, et la qualité du rejet améliorée. Dans le cas où des graisses obstrueraient les canalisations: utiliser de l’eau bouillante ou des bactéries consommatrices de ce type de graisses.

Ai-je besoin d’un traitement supplémentaire avant ou après la microstation ?

Non, aucun traitement supplémentaire n’est nécessaire.  Le modèle agréé de microstation est un modèle complet.

Je pars en vacances Que dois-je faire pour ma microstation ?

Pendant les vacances, vous  avez deux possibilités

A/ Si vous avez pour habitude de couper totalement l’électricité, vous pouvez la couper même avec la microstation. Elle se mettra en mode « anaérobie » pendant votre absence, et redémarrera rapidement dès votre retour.

B/ Si vous avez pour habitude de laisser l‘électricité, votre microstation continuera de fonctionner normalement en votre absence.

Microstations sans bruit, sans odeurs, sans mouches

Dans le cas des systèmes de traitement avec fosse septique, il y a dégagement de mauvaises odeurs suite à la fermentation des eaux usées provoquées par les bactéries « anaérobies ». Ces mauvaises odeurs sont dégagées par une ventilation placée sur le toit de l’habitation.

Dans le cas des microstations à « Boues activées » les eaux usées entrant dans la station sont oxygénées dès leur arrivée. Les bactéries « aérobies » peuvent donc se développer rapidement sans être perturbées par les bactéries « anaérobies » qui elles sont donc productrices de mauvaises odeurs. Il n’y a donc pas besoin de ventilation sur le toit.

Les microstations sont-elles agréées

La microstation est agrée par les deux ministères celui (la santé et celui de l’environnement). Cet agrément N° 2011-008 bis est acquis après une période de tests de 44 semaines sur le site du CSTB à Nantes. Ce test est sévère puisqu’il sollicite la micro-station jusqu’à 200% de son potentiel soit 14 habitants dans notre cas. Le test contrôle également la solidité de la cuve, son étanchéité, la consommation électrique…

Entretien facile

L’accès aux équipements de la micro-station est simple. Après ouverture du couvercle, les éléments sont à portée de main. Le matériel électromécanique qui équipe la microstation est du matériel de série, et facile à trouver dans le commerce. Nous recommandons cependant le contrat de maintenance qui garantit à l’usager un rejet aux normes. Concernant la vidange, pour une famille de 4 personnes ce sera tous les 3 ans environ.

De combien est la TVA 7%

Dans le cas d’une habitation de plus de 2 ans, l’usager bénéficie du taux réduit de TVA à 7%.

La micro-station est-elle une solution écologique pour traiter les eaux de ma maison ?

Oui, la technique mise en œuvre s’appuie sur un traitement biologique qui procure un rendement d’épuration supérieur à 90 % en conditions normales d’utilisation et d’entretien (norme EN 12566-3). La performance est certifiée par un laboratoire accrédité.

Quelles sont les possibilités de réutilisation de mon eau après traitement ?

Je peux réutiliser l’eau traitée par la micro-station en irrigation goutte à goutte enterrée pour des cultures d’ornement. L’eau rejetée par les micro-stations est claire mais non potable car elle contient encore des germes pathogènes, ce qui explique qu’elle ne soit pas réutilisable pour des cultures alimentaires et/ou de l’irrigation aérienne. L’irrigation goutte à goutte à la surface du sol pour des cultures d’ornement est possible selon la réglementation en vigueur (voir lien), en respectant alors des règles d’hygiène strictes lors de la manipulation des goutteurs, notamment se laver les mains et éviter tout contact avec la peau et la nourriture.

Ai-je besoin d’un traitement supplémentaire avant ou après la micro-station ?

Aucun traitement supplémentaire n’est nécessaire, ni en amont, ni en aval de la micro-station dés lors que les eaux traitées sont simplement rejetées dans le sol ou réutilisées pour une fonction d’irrigation goutte à goutte enterrée de cultures d’ornement non alimentaires.

1 réflexion au sujet de « Comment fonctionne une Micro-Station ? »

  1. Bonjour,
    Une question :
    Admettons que je veuille rendre l’eau qui sort de la micro-station, potable ou du moins utilisables dans douches et toilettes … mais allons jusque « potable ».
    Cela est-il possible ? Comment ?
    Merci de votre réponse
    Thierry Fontaine

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